En 1996, c’est en constatant la diminution de la ressource halieutique que Gérard Fourneau, passionné de pêche en surfcasting aujourd’hui disparu, a créé ALR. Son objectif : faire revenir les poissons le long des plages landaises qu’il aimait tant arpenter. Ambassadeur infatigable de la sauvegarde de la faune et de la flore marines, il mobilise autour de lui de nombreux adhérents, élus et partenaires. Si bien que dès 1999, les premiers récifs sont immergés au large de Capbreton. D’autres seront implantés à partir de 2001 sur la concession de Soustons-Vieux-Boucau, puis à partir de 2003 sur celle de Messanges-Azur-Moliets.

Pour s’assurer des bénéfices du procédé, un suivi scientifique régulier est assuré par un cabinet d’études et des plongeurs bénévoles. Au fil des années, ils constatent la colonisation des récifs par un nombre croissant d’espèces.

Pour en attirer de nouvelles, l’association décide de créer ses propres récifs en variant les formes des modules. Le Typi, un récif conique, est immergé en 2010, suivi en 2014 par le Babel, une structure à plusieurs étages. Là encore, le succès est au rendez-vous. En 20 ans, les 2 500 m3 de récifs artificiels immergés ont séduit plus de 135 espèces différentes.

A partir de cette expérience et d’autres menées sur les différents littoraux français, Jessica Salaün, chargée de mission de l’association, réalise actuellement une thèse pour prouver les bienfaits des récifs artificiels et convaincre les pouvoirs publics de soutenir de nouveaux projets.

Mais ALR souhaite également sensibiliser le grand public aux enjeux de la préservation de la biodiversité marine. Elle multiplie animations ludiques, expositions et conférences sur ce thème. Depuis 2018, l’association est même devenue relais BioLit pour donner aux particuliers les moyens d’être de véritables acteurs de la sauvegarde des océans.