Nous sommes heureux de vous présenter le rapport scientifique 2023 du suivi des récifs artificiels réalisé par Mathis Jorge – référant scientifique ALR – et Célia Besson.
Pour la partie physique, il est nécessaire de poursuivre la prise des mesures de profondeurs autour des récifs pour suivre leur enfouissement au cours du temps. De plus, l’association doit continuer d’entretenir des relations avec d’autres laboratoires, afin de mesurer l’indice de complexité des récifs artificiels et ainsi aboutir à une étude plus vaste dans ce domaine. Le protocole de mesure de la salinité a été bien intégré de la part des plongeurs bénévoles. Ce protocole est à poursuivre, voire à améliorer, et ce paramètre est à implémenter aux futures analyses des variantes biologiques.
L’utilisation d’un ROV s’est avérée efficace dans la confirmation de l’enfouissement des récifs, et dans son évolution en milieu profond. Cette machine reste à tester dans le comptage poisson et la recherche d’une zone naturelle.
La technique de la photo-identification a donné des résultats descriptifs sur la présence d’espèces rares. Cette démarche est à poursuivre pour les futurs suivis, afin de consolider la thèse de la migration d’espèces mobiles entre les récifs artificiels, et peut-être entre les concessions.
Le suivi biologique de 2023 n’a pas permis de montrer s’il y avait une différence des assemblages de l’ichtyofaune entre deux structures de récif artificiel installées sur le littoral landais. Cependant, des tests statistiques ont permis de répondre à cette problématique grâce aux données acquises entre 2018 et 2022.
L’analyse sous la forme de PERMANOVA n’a pas mis en évidence un effet de structure sur le tableau d’abondance mais uniquement sur le nombre d’espèces observées. L’absence d’effet structurel dans cette étude, malgré de nombreuses études mettant en évidence ce paramètre en tant qu’effet structurant des communautés, pourrait être due à une connectivité inter-structurelle résultant de leur proximité et d’une géométrie similaire L’absence d’effet structurel sur les assemblages de l’ichtyofaune ne doit cependant pas être prise comme une généralité, en effet il serait important d’effectuer la même étude sur les peuplements fixés pour confirmer cet aspect. Néanmoins, cette analyse a mise en évidence une différence liée à la concession (donc la localisation). Il est envisageable que ces différences puissent être liées principalement aux différences biogéographiques telles que la présence du Gouf de Capbreton. Il serait alors particulièrement intéressant d’effectuer une comparaison des communautés entre les RA et les communautés présentent naturellement sur les pentes du Gouf de Capbreton et d’identifier une zone naturelle rocheuse à proximité et à même profondeur que les RA. Cette future étude pourrait déterminer s’il existe un effet “réserve” des RA où toutes activités humaines, en dehors des suivis scientifiques, sont interdites.
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